Thunker: https://www.gog.com/fr/game/baldurs_gate_iii Je suis peut-être paranoïaque mais le jeu a énormément "d'avis" positifs qui ne sont que quelques mots. Beaucoup de profils ont peu de jeux et un seul avis (celui-ci) et certaines dates y'en a une dizaine le même jour... C'est étrange non ?
Pas spécialement à mon sens. Il est vrai que l'ouverture de faux comptes (notamment sur des réseaux sociaux), la rédaction de faux avis (dans les deux sens) ou faux commentaires fait depuis des années à présent partie de l'arsenal de certains acteurs du marketing, tout comme Gog doit à mon avis disposer d'un service de modération musclé face à ceux que la compagnie estime injustes d'une manière ou d'une autre - la majorité des attaques limitées à une ligne, contre Beamdog, après la sortie de
Baldur's Gate 1 : Siege of Dragonspear, ont depuis disparu par exemple.
Mais, honnêtement, je ne pense pas que ce soit le cas ici... Va faire un tour sur Steam, si tu veux, et jette un oeil aux avis là-bas : c'est un peu le même mélange. Je suis habitué à effectuer des recensements d'opinions en ligne (sans rapport avec le jeu vidéo), m'étais amusé à en trier quelques milliers ici, et tu peux effectivement tomber sur des pages entières d'avis dits "positifs" ou "négatifs" limités à deux ou trois bricoles... C'est un phénomène commun, qu'il faut resituer plus largement à l'aune des capacités d'une population plus large : il existe bien moins de joueurs capables de rédiger des avis tant soit peu complexes que l'inverse. Par conséquent, sur des jeux massivement estimés (à tort ou à raison) comme "positifs", une forte proportion d'entre eux sera toujours limitée à peu de mots... et, réciproquement, les commentaires liés à des titres considérés comme "négatifs" seront tout aussi souvent peu développés. Rien de très étonnant...
Si tu veux déplorer quelque chose de plus concret, regrette plutôt que ceux plus consistants (qu'importe qu'ils soient "positifs" ou "négatifs") s'appuient sur aussi peu de faits concrets. Nombre d'entre eux, même sur plusieurs paragraphes, se limitent à accumuler des adjectifs et adverbe superlatifs, sans exemples ou raisonnement détaillés, au point que l'on se demande parfois si la personne concernée a véritablement joué audit titre... Mais, bon, non, le résultat n'en devient pas plus étonnant pour autant à mon sens.
lassiele: ça reste justement mon problème vis à vis de ce jeu: vendre une suite qui n'en est pas une pour un publique qui n'est pas concerné.
Je vais le redire mais le jeu me semble bon malgré ses défauts,mais si tu viens me faire miroité Baldur's Gate 1 pourquoi m'infliger un plus mauvais jeu alors que je peux facilement jouer à l'original, on est pas sur un Star Général ou le fait d'utiliser Dos Box limite le nombre d'unités (mais l'installation de DX3 qui est le seul qui fait fonctionner le jeux sous windows malgré des bugs avec une carte ATI) ou autre jeu ou l'on perd quelque chose à tenter de le faire tourner actuellement, Baldur's Gate 1 "Vanilla" tourne sans problème sur nos machines. Jouer au troisième c'est accepter d'avoir moins bien (pas nul,juste moins bien) avec une petite voix derrière qui te dis il existe mieux et tu y a gouté ! et que c'est moins bien sans proposer quelque chose qui te permette d'accepter cette différence.
J'ai exagéré en parlant de 2/3 heures, j'y ai laissé sa chance je suis arrivé bien loin avec une équipe complète, des possibilité de changement dans l"équipe j'y suis retourné pendant une semaine sur ma run la plus longue (et j'ai réessayé a plusieurs reprises), mais le constat ne changeait pas, un rappel constant à ce chef d’œuvre pour un bon jeu certes, mais si j'ai le choix entre Carrie Fisher et Heather Locklear, le capitaine Kirk me rappellera toujours que dans l'espace les hutts ont meilleurs goût.
Le même problème se pose pour Doom, tout nouvel épisode que je lance me dis relance l'original, pour Langrisser relance le Der Langrisser FX , pour Princess Maker relance le 2 ! quand on touché au génie difficile d"accepter moindre quand rien ne nous y oblige
Oui, je te comprends. Je n'ai que très peu joué sur consoles -
Der Langrisser FX ou
Princess Maker, je n'ai pas connu à l'époque ! -, mais cette position se tient. Du moins, sur la base que tu expliques, parce que les exemples que tu cites t'ont particulièrement marqué. Il existe une part de nostalgie à l’œuvre dont tu dois d'ailleurs être bien conscient... Je veux dire par là que certains titres d'une licence donnée aboutisse à une formule très précise, une recette ou un équilibrage d'ingrédients donnés que les suites ne tâcheront (qu'importe quelles raisons au fond) pas nécessairement à reproduire tel quel. Au risque évidemment de décevoir les amateurs de la première heure...
Baldur's Gate 1, qui reste pour moi le plus abouti de la série et que je conseille encore régulièrement de nos jours, est au contraire devenu un "vieux jeu dépassé" à bien des égards pour d'autres joueurs moins nostalgiques de certains aspects de sa formule - notablement sa simplicité ou sa moindre densité d'évènements au fil de son exploration. Ce que je comprends très bien aussi... Certains ingrédients correspondent plus ou moins à l'air du temps. Beaucoup préfèrent à présent des feuilletons dits "modernes", qui accumulent les détails liés au nombril du joueur, à ses décisions, ainsi qu'à tous les effets ou retournements de situation correspondants. C'est une façon de concevoir le jeu vidéo, centrée sur l'individu plutôt que sur l'exposition d'un univers, d'un thème ou d'une dynamique distincte des souhaits dudit joueur...
Baldur's Gate 3 a beaucoup profité de ce changement, d'autant plus qu'il s'adresse à un public rajeuni, généralement appréciatif d'intrigues qui gravitent autour de lui - comme dans nombre de séries populaires..., mais aussi à une certaine approche d'AD&D, qui met parfois moins en scène un monde de héros (soit, étymologiquement, de "serviteurs", tous autant qu'ils sont), que la seule bande de joueurs dans un environnement, somme toute, assez secondaire par rapport à leurs désirs. Encore une fois, il s'agit d'approches différentes...
Les particularités des nouvelles tendances d'un domaine me dérangent moins au fond, ici, que l'absence de critique un peu plus objective quant à des défauts que beaucoup reconnaissent - surtout en anglais -, sans qu'ils aient vraiment été mis en avant, surtout par les professionnels. Le jeu de Larian est encore truffé d'incohérences, de bugs ou de partis pris conceptuels assez simplistes, sans que ce fait ne dérange particulièrement pour autant. Comme souvent, une fois une tendance culturelle fortement amorcée, une certaine inertie rend la critique peu efficace : ce qui a plu est retenu, ce qui n'a pas autant plu fini oublié, et la nostalgie interviendra plus tard afin d'arrondir les angles... L'étude des faits intéresse d'ordinaire moins que le souvenir d'une certaine satisfaction. Et, ici, celle qu'est parvenu à cultiver le service marketing de Larian parait remarquable ! Il est parvenu à vendre les forces du projet à une communauté impliquée pendant des années avant la sortie du jeu, sans jamais laisser les faiblesses de l'ensemble prendre le dessus ou avoir pignon sur rue...
